Foire aux questions

 

Est-ce utile ou important de disposer d'un certificat européen ?

Depuis quand sont délivrés les premiers certificats européens ?

Quelles conditions doivent remplir les postulants ?

Qu'entend-t-on par "avoir acquis les connaissances de base" ?

Faut-il être diplômé ?

Et si on est en recherche d'emploi ?

Dans le cadre d'une reconversion, j'ai suivi un certain nombre de stages de formation : puis-je prétendre au certificat ?

Comment démontrer que l'on a atteint le niveau postulé ?

Sur quelle version de l'Euroréférentiel est basée la certification ?

Que doit contenir un dossier de demande ? Le remplir est-il compliqué ?

Comment se passe l'évaluation ?

Auprès de quel organisme doit-on s'adresser ?

Comment connaître les règles qui régissent le système de certification européenne ?

Le certificat européen est-il valide toute la vie professionnelle ?

Est-on certain de la compétence ou de l'indépendance des évaluateurs ?

Que se passe-t-il en cas d'échec ?

Combien cela coûte-t-il ?

Existe-t-il une possibilité de recours ?

Existe-t-il des sanctions en cas de fraudes ?

Ceux qui ont été certifiés avant 2005 par l'ADBS, la SEDIC ou la DGI doivent-ils soumettre un dossier complet et repasser toutes les épreuves pour obtenir le certificat européen ?


Est-ce utile ou important de disposer d'un certificat européen ?

C'est un élément fort de reconnaissance pour les professionnels de l'information-documentation ; c'est afficher son professionnalisme vis-à-vis d'employeurs ou de collègues au sein de l'organisme dans lequel on travaille ; c'est un élément de mise en confiance ; c'est aussi l'occasion de faire le point, un bilan de ses compétences, surtout quand on n'a pas de diplôme professionnel ou quand ce diplôme a été obtenu il y a de nombreuses années.
Pour les experts, cette dimension européenne de l'Eurocertificat de compétence peut faciliter la mobilité professionnelle ou, pour les consultants, constituer un argument commercial.

Depuis quand sont délivrés les premiers certificats européens ?

Les premiers certificats européens ont été délivrés fin 2005. Un registre liste les professionnels qui ont été eurocertifiés par les différents organismes certificateurs agréés par le consortium.

Quelles conditions doivent remplir les postulants ?

La recevabilité d'une demande de certification s'appuie sur les critères suivants :

- avoir acquis les connaissances de base du champ de l'information-documentation ;

- exercer un travail dans le champ de l'information-documentation depuis au moins trois ans, dont deux ans au niveau postulé (cinq ans pour les experts) ;

- démontrer que l'on actualise régulièrement son savoir et son savoir-faire et que l'on suit l'évolution des techniques et méthodes mises en œuvre dans le champ de l'information-documentation ;

- s'auto-évaluer sur la base des domaines de compétence décrits dans l'Euroréférentiel (version 2004) et fournir les preuves que l'on maîtrise les savoir-faire au niveau postulé.

Qu'entend-t-on par "avoir acquis les connaissances de base" ?

Un professionnel, quels que soient son contexte de travail et sa spécialité ou son profil de compétence, doit connaître le vocabulaire de la profession et être en mesure de mettre un nom sur un certain nombre de "matières premières" (les types de documents par exemple), de techniques (l'indexation matières par exemple) ou d'outils (un plan de classement, par exemple), et d'en donner la définition communément admise. Il doit aussi montrer qu'il connaît les principales règles de l'art de la profession (en particulier les normes). En général, tout cela s'acquiert dans le cadre de la formation professionnelle, ou par la lecture, le suivi de conférences, le tutorat…

Faut-il être diplômé ?

Non, ce n'est pas une obligation. La certification européenne n'est pas une attestation de connaissances et de savoirs, c'est une validation des acquis de l'expérience, du savoir-faire, des pratiques professionnelles. Il faut démontrer que les connaissances acquises ont effectivement été mises en œuvre de façon effective dans le cadre de son travail ou de ses emplois successifs. C'est un dispositif ouvert à tous les professionnels (hormis les débutants !).

Et si on est en recherche d'emploi ?

Si un postulant était en exercice dans le champ de l'information-documentation moins d'un an avant la date de dépôt du dossier, sa demande est tout à fait recevable (sous réserve que les autres critères de recevabilité soient aussi satisfaits).

Dans le cadre d'une reconversion, j'ai suivi un certain nombre de stages de formation : puis-je prétendre au certificat ?

Pas dans l'immédiat ; la formation est un "plus" important, mais il faut apporter la preuve que les connaissances acquises ont effectivement été mises en pratique ; il faudra donc attendre trois ans pour postuler à la certification.

Toutefois, s'il s'agit d'une formation en alternance ou d'un parcours construit à partir de plusieurs stages, la durée de la formation pourra être prise en compte dans les trois années requises.

Comment démontrer que l'on a atteint le niveau postulé ?

Le postulant doit d'abord prendre connaissance de l'Euroréférentiel. Pour chaque domaine de compétence, il doit indiquer, parmi les quatre proposés, le niveau qu'il estime "maîtriser" en fonction de la description des savoirs et savoir-faire caractérisant chaque niveau. Maîtriser signifie avoir une expérience pratique réelle que l'on peut démontrer ou prouver par des résultats vérifiables : un produit d'information, la pratique quotidienne d'une prestation, la mise en œuvre à plusieurs reprises d'une méthode que l'on peut décrire, etc. Mais ces "preuves" de savoir-faire doivent être "reliées" aux règles de l'art de la profession et à des besoins identifiés. Ces "preuves" doivent être jointes au dossier avec des commentaires destinés au jury. Elles seront confrontées avec les explications données par le postulant au cours de l'entretien oral ou avec d'autres modes d'investigation.

Sur la base de quelle version de l'Euroréférentiel est délivrée l'eurocertification ?

La certification européenne est délivrée sur la base de l'Euroréférentiel édité en 2004. Cette version tient compte de l'évolution de la profession ces dernières années : des exigences nouvelles sont apparues, des ajustements ont été nécessaires pour tenir compte de l'expérience des différents organismes certificateurs participant au consortium Certidoc. En particulier, le référentiel tient compte davantage de la diversité des "métiers" couverts par le champ de l'information-documentation. Ce référentiel est au cœur du processus d'évaluation.

Que doit contenir un dossier de demande ? Le remplir est-il compliqué ?

Un dossier de demande de certification comporte une partie administrative (les coordonnées du postulant, des renseignements sur la situation professionnelle et sur les formations suivies, un engagement à respecter le Règlement général…), une fiche descriptive du parcours professionnel, la fiche d'auto-évaluation, des attestations, des "preuves" de savoir-faire, des exemples de réalisations personnelles…

Ce n'est pas vraiment compliqué à remplir, mais la constitution du dossier nécessite un petit investissement en temps pour rassembler et mettre en forme l'ensemble des pièces ou des "preuves" qui viendront en appui des déclarations faites sur la fiche d'auto-évaluation.

Comment se passe l'évaluation ?

Elle se passe en deux temps. Après la vérification administrative que le dossier est complet, le jury évalue d'abord le contenu du dossier, la cohérence entre les déclarations et les justifications jointes, la qualité des preuves apportées. A ce stade, le jury peut demander des compléments d'information ou des preuves complémentaires. Une note moyenne est calculée à partir des notes attribuées à chaque domaine de compétence. Puis le postulant est convoqué à un entretien d'une durée d'une heure environ. Il doit défendre son dossier, répondre aux demandes de précision, démontrer son professionnalisme. Le jury délibère et transmet son avis au Comité de certification, qui délivre ou non le certificat.

Auprès de quel organisme doit-on s'adresser ?

Auprès de l'un quelconque des organismes certificateurs agréés par le consortium Certidoc (actuellement, trois organismes sont agréés : ADBS en France, SEDIC en Espagne et DGI en Allemagne). Le choix se fait en fonction de la langue que désire utiliser le postulant et de la langue de travail de l'organisme certificateur. Le certificat européen délivré est le même. Attention, certains organismes peuvent ne pas délivrer de certificats pour certains niveaux de qualification.

Comment connaître les règles qui régissent le système de certification européenne ?

Les règles sont décrites dans un "Règlement général" qui est rendu public et diffusé par les organismes certificateurs agréés. Il sera déchargeable notamment sur le site www.certidoc.net. Par souci de transparence, tous les documents de référence sont publiés et consultables en ligne, au moins dans les principales langues européennes.

Le certificat européen est-il valide toute la vie professionnelle ?

Non, il n'est valable que cinq ans, mais il est renouvelable moyennant la fourniture d'un dossier actualisé à chaque échéance. Il faut apporter la preuve que l'on maintient à jour ses connaissances et que l'on est dans une dynamique de progrès. Le cas échéant, il est possible de postuler à un niveau supérieur pour acter de la progression professionnelle.

Est-on certain de la compétence ou de l'indépendance des évaluateurs ?

Le recrutement des évaluateurs s'effectue parmi des professionnels confirmés qui connaissent bien la profession et qui ont une expérience d'évaluation des personnes. Les évaluateurs doivent être habilités par l'organisme certificateur pour faire partie du jury. Le recrutement se fait selon des règles établies au niveau européen par le Consortium Certidoc. Une formation est assurée pour garantir une relative homogénéité des jurys dans les différents pays ou dans le temps. Un "guide de l'évaluateur" leur est remis obligatoirement. Un évaluateur ne peut faire partie d'un jury s'il est en relation professionnelle directe avec l'évalué. Un représentant du Comité de certification assiste en observateur au jury pour détecter d'éventuelles anomalies de procédure. Un évaluateur membre d'un jury ne peut pas prendre part à la décision du Comité de certification.

Que se passe-t-il en cas d'échec ?

Au vu des délibérations du jury et des arguments mis en avant, il se peut que le Comité de certification refuse de délivrer le certificat au niveau demandé. Il peut proposer au postulant un certificat à un niveau inférieur ou donner une seconde chance en laissant au postulant une période de six mois pour démontrer l'acquisition d'une expérience complémentaire. Sinon, le postulant devra attendre un an avant de déposer à nouveau un dossier de demande de certification. Naturellement, s'il est refusé par un organisme certificateur, il n'est pas autorisé à présenter un dossier auprès d'un autre organisme certificateur pendant cette période.

Combien cela coûte-t-il ?

La tarification, qui couvre les frais de dossier et d'évaluation, est propre à chaque organisme certificateur. Elle peut varier en fonction du niveau de qualification postulé.

Existe-t-il une possibilité de recours ?

Les décisions peuvent être contestées s'il y a un dysfonctionnement évident dans les procédures. Se reporter au "Règlement général" pour connaître la démarche à suivre.

Existe-t-il des sanctions en cas de fraudes ?

Le Règlement général prévoit des sanctions en cas de déclarations mensongères ou en cas d'usage frauduleux du certificat.

Ceux qui ont été certifiés par l'ADBS, la SEDIC ou la DGI avant 2005 doivent-ils soumettre un dossier complet et repasser toutes les épreuves pour obtenir le certificat européen ?

Oui, car l'eurocertification s'appuie sur un autre mode d'évaluation. Dans tous les cas, la validité du certificat est limitée à cinq ans et doit être renouvelé. Ces certifiés renouvelleront dans le nouveau régime…